3 minutes de lecture

En tant qu’artiste peintre, on a toutes et tous une première fois. Un premier tableau, une première exposition, un premier pincement au cœur quand on tourne les talons et qu’on referme la porte vitrée de la galerie en regardant une dernière fois nos œuvres posées à côté du comptoir.

Et puis, un jour, au détour d’une publication web, on voit une photo, et là, des étoiles illuminent votre regard. Oui, c’est bien lui : « Silhouette Rouge », 2007/2008 à Paris. Je m’en souviens très bien. On se souvient toujours de sa première fois en galerie. Hihaaaa, le voilà !

Je remercie Marine B. pour cette superbe carte postale qui a rempli mon ventre de papillons. Son témoignage est absolument magnifique. Si bavarde d’habitude, là, je ne sais pas quoi dire…


tableau-amylee-rouge-peinture-paris

“Silhouette Rouge” Amylee 2007. Une nette évolution entre 2007 et 2015 et même jusque dans la signature !

* * * * * 

MARINE B. 

“Il y a un peu plus de 8 ans, je fais un tour à la Galerie Art Génération rue de la Verrerie à Paris. Je tombe en arrêt devant un grand tableau d’un mètre carré rouge, si rouge qu’on ne voit que lui. Enfin, que je ne vois que lui. Il me plait, j’aime ce tableau. Seulement il est rouge et je viens de refaire mon appart un jolie petit bijou en haut de Montmartre parme et chocolat… (Lavande si vous préférez) Du coup, le rouge au milieu de cette bonbonnière ça ne peut pas aller. 

C’est le mois de juillet et deux jours plus tard je pars en vacances à Venise. Les deux nuits qui précèdent mon départ, je pense au tableau. Je ne pense qu’à lui-même…

Bon, je me dis que les vacances vont me remettre les idées en place et qu’à mon retour j’irai le revoir et il ne me plaira sans doute plus autant. 
Pendant 10 jours au milieu des splendeurs vénitiennes, je pense au tableau. Encore et encore. Il me le faut, un coup de foudre ça ne s’embarrasse pas de contraintes déco.

De retour à Paris, je me précipite à la Galerie mais je ne le retrouve plus accroché là où je l’avais quitté. Le ventre serré je vais interroger le galeriste. Il tapote sur son ordinateur et me dit “vendu”. Comment ça vendu ? Mais c’est mon tableau, il ne peut pas être vendu… Le galeriste me connait il est désolé il sait que je fonctionne aux coups de cœur mais il ne peut rien pour moi.

 Je quitte la galerie complètement abattue.
Les jours et les semaines qui suivent, je ne m’arrête plus à la galerie, j’ai perdu l’envie. Et puis finalement au bout de quelques mois, j’y retourne sans beaucoup de conviction. Rien ne m’arrête, rien ne me parle. Un jour en février, j’ai un peu plus de temps, je fouille à l’arrière de la galerie et je regarde les tableaux qui sont empilés les uns derrière les autres. Et soudain mon tableau ! Comment ça mon tableau ? Est-ce bien lui ? Est-ce que l’artiste en a peint un deuxième ? Je ne comprends pas et me précipite vers le galeriste. Il a l’air surpris lui-même il se souvient de mon désespoir. Il vérifie sur son ordinateur et me dit que le tableau vient de revenir après un prêt “Presse” il avait été mal répertorié.
Joie, bonheur !

Evidemment, je n’ai pas attendu une seconde de plus et j’ai immédiatement acheté la merveille.
Quelques mois plus tard je déménageais…
Comme j’aime beaucoup le travail de l’artiste Amylee, je la suis depuis longtemps, j’ai souvent eu envie de la rencontrer mais je suis toujours arrivée trop tard à ses vernissages.”

-Marine B., 31/08/2015

.

Et voilà, le tableau dans son lieu de résidence depuis toutes ces années :

art amylee rouge tableau portrait couleurs peintre amylee tableau peinture paris amylee

amylee-creation-tableau-peinture-red

Un grand Merci à Marine d’avoir pris le temps de me livrer un peu de l’histoire du tableau ! Et ça tombe bien, je raffole des belles histoires !!!

    Bannière Géant des Beaux Arts    

4 commentaires

  1. Ah oui, ça, c’est indéniable. Et même aujourd’hui, je décèle une évolution nouvelle. J’ai adoré ton tableau de la femme endormie avec le colibri. Il y a quelque chose de différent qui me plaît bien.

  2. @Anthony C : On reste sans mots et des papillons dans le ventre comme pour une histoire d’amour…

    @Lillie Lutin : T’as vu, je grandis avec mes pinceaux !

  3. C’est dingue cette évolution en 8 ans ! Et l’histoire autour d’un tableau, c’est tellement important. Surtout quand il s’agit d’un coup de foudre aussi fort !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire