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Depuis quelques années, une nouvelle génération d’artistes « assistés par ordinateur » s’immisce dans le monde de l’art.

La concurrence est déjà rude au sein des artistes peintres, graphistes et illustrateurs 2D ou 3D alors si les ordinateurs s’en mêlent, on ne sait plus où donner de la tête !

 

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Aujourd’hui, toute personne sans connaissance informatique, et surtout sans compétences graphiques ou picturales peut générer des créations artistiques, tout simplement en s’abonnant à une application en ligne telle que Prisma, Dream App, Pixlr, PicsArt, Painnt, Botto, ou bien d’autres.

L’algorithme reprend les codes picturaux d’artistes bien connus et propose une composition unique et originale. L’ensemble ainsi obtenu peut être ensuite imprimé ou digigraphié sur une toile montée sur châssis en bois ou sur une feuille de papier. Une fois, le tout encadré, le résultat est plutôt saisissant.

On y est ! Un nouveau genre de laboratoires en ligne voit le jour. Des logiciels programmés, accessibles à tous, permettent d’explorer de nouveaux outils, et supports de pensées pour faciliter la créativité.

 

Nous sommes sauvés les gars, les robots ne savent vraiment pas tenir une palette d’artiste. Hey, tu devrais lire l’article d’amylee.fr sur comment tenir une palette ? ?

 

Avec la venue de ce matériel numérique, il est confortable pour certains graphistes et artistes d’utiliser les générateurs d’images pour proposer rapidement de nouvelles idées en un minimum de temps.

Gratuitement, un utilisateur “non-artiste” peut ainsi créer des œuvres allant de l’abstrait, au pop art, tout en passant de l’impressionniste à l’esquisse japonaise. Une tendance qui apparait déjà chez les créateurs de NFTs. Les personnes ne sachant ni dessiner, ni peindre, ni même programmer, peuvent alors utiliser ces applications pour créer et vendre des œuvres sur les blockchains.

 

QUESTION & REFLEXION

Si des personnes maniant les bons hashtags sont admises comme ayant les compétences requises pour intégrer le milieu de l’art, qu’en est-il de la maitrise picturale et graphique acquises sur des années pour entretenir un style personnel ?

 

Comment fonctionne l’intelligence artificielle ?

L’utilisation de l’AI est ultra simple, il suffit juste de fournir des mots clés précis pour lancer le processus créatif et générer des visuels en quelques clics.

Et hop, en moins d’une minute, l’application MidJourney produit un ensemble de 4 images colorées, stylées et attractives. Cet outil gratuit (en partie) et intelligent permet à toutes les idées de prendre vie. Le résultat est étonnant, voire carrément bluffant.

A la différence de la méthode traditionnelle utilisant des crayons, des pinceaux et une palette en bois, la maîtrise de l’art synthétique, génératif résiderait dans la faculté à rédiger une liste de mots clés parfaits (un prompt). Des mots qui orientent la machine dans son processus créatif.

 

Théâtre d’opéra spatial – Jason M. Allen via Midjourney

 

LE TEMOIGNAGE DU CREATEUR DE MIDJOURNEY

David Holz estime que l’intelligence artificielle aide les artistes à améliorer leurs créations mais qu’elles n’ont pas pour vocation de les remplacer ni d’en faire des artistes professionnels. Un artiste expérimenté travaillant l’intelligence artificielle comme un pinceau aura toujours plus de facilités qu’une personne lambda.

 

  • En 2018, le bio informaticien américain Robbie Barrat, ou le collectif des 3 français OBVIOUS sont les premiers à vendre aux enchères une œuvre générée par l’intelligence artificielle chez Christie’s.
  • En 2022, Jason Allen remporte le prix d’un concours artistique avec l’œuvre numérique intitulée “Théâtre d’opéra Spatial” réalisée entièrement par Midjourney. Gros soulèvement sur les réseaux sociaux des artistes dits traditionnels mécontents de cette actualité.

 

 

L’art génératif face à l’art traditionnel

L’art serait-il en train d’aller à sa perte ou renait-il autrement ? Avec ces avancées technologiques, on assiste à une évolution qui donnera accès à la prolifération de l’art génératif. Les artistes sont très friands des nouvelles technologies et cela se verra certainement dans leurs créations futures.

Pour éviter que l’art génératif prenne le pas sur l’art traditionnel, les artistes doivent continuer à s’exprimer. Sachez montrer votre authenticité, vos compétences et vos différences en mettant en avant votre artiste, votre humanité, vos valeurs et votre personnalité.

Dans un futur pas si lointain, on différenciera les Human Artists créant des images authentique ou, traditionnelles, des Algo Artists proposant des images synthétiques.

Alors, n’hésitez pas à valoriser et à soigner votre empreinte artistique, elle le vaut bien.

 

Du côté de chez vous ?

Face à la montée des artistes mécontents sur les réseaux sociaux, le gagnant du concours Jason Allen s’est défendu en rétorquant que pour le concours, la méthode employée “traditionnelle ou algorithmique” était peu importante. C’est le résultat qui prime avant tout pour le Jury, et non l’outil.

Que pensez-vous de cette réponse ?

Votre avis m’intéresse. N’hésitez pas à partager votre réflexion sur la question en commentaire dans l’espace ci-dessous.

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2 commentaires

  1. @Patrick S: Tout vos mots résonnent tellement en moi, ça fait du bien. <3 Merci d'avoir pris le temps de nous les partager !
    Je vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d'année !

  2. Bonjour,
    Une oeuvre d’art réussie est conçue avec la main, l’oeil et le coeur. Les deux premiers ne suffisent pas. La question est: l’algorithme est-il capable implicitement de capturer les émotions que les artistes mirent dans leurs toiles ? (L’algo est alimenté avec des peintures d’artistes humains). Si la réponse est oui, il s’agira d’émotions génériques et non du “coeur” ou de la vision personnelle d’un artiste. Très vite, les peintures AI risquent de se ressembler et elles seront toujours dépendantes de la base de donnée qui les a nourri. Cela renforce la qualité du véritable artiste: l’authenticité.
    @psenet

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