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Lors de l’envoi d’un tableau ou d’une sculpture, la sécurité de l’œuvre d’art dépend largement du choix et de la qualité des matériaux d’emballage utilisés.

Si l’emballage sert à protéger l’œuvre d’art, il sert aussi à refléter votre image d’artiste, votre notoriété, mais surtout il constitue la dernière étape qui permet à l’acheteur de tenir réellement entre ses mains le tableau qu’il a commandé. Soignez toutes vos expéditions, de la plus petite à la plus grosse, et surtout optez pour des choix professionnels.

Vous trouverez dans l’article ci-dessous une liste d’erreurs fréquentes à ne pas reproduire.


Oublier les protèges coins

Vous ne voulez pas que vos œuvres soient endommagées au cours de l’acheminement. Par mesure d’économie les artistes oublient d’ajouter les coins en polyéthylène mousse. Ils sont généralement bleus et sont placés aux quatre coins de l’oeuvre pour amortir ou absorber les chocs et les coups au cours des manipulations.


Le carton fin

L’épaisseur du carton constituant la boîte de transport doit s’adapter à la forme, au poids et à la fragilité de l’œuvre. Il existe des cartons double et triple cannelure très utiles pour protéger des chocs et des coups. La réutilisation de vieux cartons recyclés est à envisager seulement si ces derniers sont rigides, non écrasés et en bon état.


Les cacahuètes en polystyrène

N’utilisez pas les cacahuètes, les chips ou les billes en mousse. Elles se déplacent et glissent à l’intérieur de la boîte ou pire encore se tassent pendant le transport. Elles n’offrent donc pas une protection longue durée. En plus c’est très polluant par conséquent mauvais plan!

BON A SAVOIR : Les coussins d’air sont à éviter si vous expédiez un objet pointu et perçant.


Les matériaux d’occasion

N’utilisez pas des pages de magazines ou de sacs en plastique de marché pour emballer vos œuvres d’art ou remplir la boîte de transport. Ces matériaux n’offrent pas une protection adéquate et laissent une impression défavorable au collectionneur qui reçoit alors l’œuvre dans un fatras de papiers ou de plastiques usagés.

BON A SAVOIR : Un colis rembourré de papiers inutiles donne une image négative de gaspillage et d’encombrement.


Les sacs poubelle

Vous ne voulez pas que vos œuvres soient associées à des déchets, alors n’utilisez pas de sacs poubelle pour les emballer. L’utilisation de sacs poubelle ou d’autres articles non destinés à l’expédition d’œuvres d’art laissera, le plus souvent, une mauvaise impression aux collectionneurs d’art. Le collectionneur doit rester absolument confiant dans sa nouvelle acquisition artistique.


Le ruban non adhésif

Le ruban adhésif de qualité inférieure ne résiste pas aux multiples manipulations, déplacements et changements d’atmosphère durant le voyage (taux d’humidité ou de chaleur différents selon les entrepôts). S’il l’adhésif ne colle pas suffisamment, il n’offre ni un bon maintien ni un bon renfort.

BON A SAVOIR : trop de ruban adhésif complique l’ouverture du carton, qui nécessite alors un outil tranchant pour oter tous les adhésifs, quitte à endommager l’oeuvre.


Les vieux tissus

N’utilisez pas des vieux tissus pour emballer vos œuvres d’art. Ces matériaux n’offrent pas une protection optimale et peuvent dégager une désagréable et forte odeur à l’ouverture du paquet.


Le colis inadapté

Afin de réduire les frais d’expédition, les artistes débutants sont souvent tentés de surcharger les colis plutôt que d’envoyer plusieurs paquets indépendants. Un colis trop rempli augmente les risques de coups, de mauvais traitements et d’éclatements au cours de l’acheminement.  Les paquets sous remplis, eux s’écrasent et peuvent endommager l’œuvre qu’ils contiennent.

BON A SAVOIR : L’estimation du prix de l’expédition se fait à partir du poids volumétrique. Le volume du carton est pris en compte plutôt que son poids. Dans ce cas-là, il est plus intéressant d’envoyer plusieurs petits colis, plutôt qu’un gros paquet trop lourd. En savoir plus avec Gilles. Il a travaillé plus de 20 ans dans la logistique, l’expédition et la douane de marchandises pour des grands groupes dans l’automobile, l’ameublement, les produits de luxe et la mode. N’hésitez pas à prendre rendez-vouz avec lui  pour toute question.


Le faible calage

Le calage est ce qui permet de maintenir la création au sein du carton. Ne négligez pas cette étape. Aucun bruit ne doit s’entendre lors de la manipulation du paquet. Si le tableau glisse à l’intérieur un bruit de frottement, ou de glissement se fait alors entendre et prouve que le calage est à revoir.

BON A SAVOIR : Les mentions « haut » et « bas » sont inutiles. Le transport s’effectue le plus souvent de manière automatisée (tapis roulants, lecteurs numériques, machines à trier) qui ne lisent pas les mentions. Toutefois elles peuvent être utiles au destinataire à réception du paquet.


Le bordereau défectueux

Le bordereau d’expédition ou l’étiquette de transport sert d’instructions au transporteur. Sur ce papier sont regroupés toutes les informations essentielles au bon acheminement du paquet : l’adresse de l’expéditeur et du destinataire, le numéro du colis, les dimensions du paquet, etc. Il est d’usage de protéger cette précieuse étiquette sous un film plastique afin d’éviter les déchirements ou que la pluie endommage l’encre du code barre en le rendant illisible.

BON A SAVOIR : Sur les cartons réutilisés, pensez à retirer toutes les anciennes étiquettes afin d’éviter toute confusion.


Partagez-nous votre expérience

Cette liste est non exhaustive, si vous souhaitez ajouter des erreurs en commentaire, n’hésitez pas. L’espace ci-dessous est libre aux échanges et aux astuces.

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7 commentaires

  1. Merci beaucoup, Gilles, pour ces conseils très utiles !
    Mais c’est moi… ou le lien vers la 2e partie et les bonnes pratiques à suivre n’est pas actif ?

  2. J’ajouterai qu’une erreur qui découle de ce que tu indiques Amylee et Jimmy, c’est de sous-estimer le coût dans les frais d’envoi ou si on ne veut pas ajouter de frais en plus à l’expédition dans le coût global de l’oeuvre, alors que c’est un poste de dépense non négligeable.
    @Jimmy, je suis aussi interessée pour ton retour sur zanzibar 🙂

  3. Justement, je suis en train de chercher des infos pour expédier un tableau aux USA.
    Après avoir cet article, j’ai changé d’optique et je vais passer par un colis spécifique pour les tableaux, fabriqué sur mesure, plutôt que de le faire moi même.

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